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L'insomnie est le trouble du sommeil le plus fréquent. Elle touche 16 % de la population, et 10 % sous sa forme sévère.
Les spécialistes observent que les personnes atteintes sont de plus en plus jeunes.

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Pénombre

"À mesure qu’approche le soir,

une inquiétude incompréhensible m’envahit,

comme si la nuit cachait pour moi une menace terrible.




Je marche alors dans mon salon de long en large,

sous l’oppression d’une crainte confuse et irrésistible,

la crainte du sommeil et la crainte du lit."


Guy de Maupassant, Le Horla

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Pourquoi

ne dort-on

plus la nuit ?

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L'essentiel de la prise en charge d'une insomnie est conjointe, concomitante du problème physique et du problème psychologique. 
Ce double traitement est particulièrement obligatoire dans le cas de cette maladie.

Consommer plus pour travailler plus.

Voilà la logique qui régit les travailleurs nocturnes.

À grandes gorgées de thé, de café ou de stimulants chimiques,

tout est bon pour finir le travail en temps et en heure,
​quitte à sacrifier quelques heures de sommeil.

Alors que certains dorment, d’autres restent éveillés.

​Gamers, addicts aux SMS et sériephiles, de nombreuses personnes
continuent d’utiliser les écrans de longues heures au fil de la nuit.


Que ce soit pour jouer, chatter avec ses amis ou checker ses réseaux sociaux, de plus en plus de personnes prennent l’habitude de rester en contact avec le monde extérieur au lieu de se reposer.


Touchant plutôt les jeunes, ces nouveaux comportements ne sont pas sans conséquences :
perte de concentration, somnolence et fatigue visuelle.

"Il y a une recrudescence des problèmes en relation directe avec le sommeil :
les besoins de prise en charge sont beaucoup plus importants qu'avant, 
les demandes sont plus fréquentes", observe le neurologue Hervé Vespignani.

À la fois causes et conséquences d'une mauvaise qualité de vie,
les quatre principaux troubles du sommeil impactent considérablement
​le bien-être des personnes qui en sont atteintes.

Cliquez sur les icônes pour changer de décor :

Aube

Crépuscule

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Ce syndrome est souvent dû à une perturbation du métabolisme martial (du fer) soit constitutionnelle, soit à l'occasion de pertes sanguines (règles abondantes chez les femmes, par exemple).


Le traitement des troubles du rythme s'effectue à base d'une chronothérapie (thérapie du temps) : il faut décaler le sommeil petit à petit dans le sens des aiguilles d'une montre pour le rephaser.


20 % de personnes sont « du soir » : l'horloge est en retard de phase. 20 % de personnes
sont « du matin »
 : l'horloge est
en avance de phase.


Le syndrome des jambes
sans repos concerne
5 % de la population.
Les risques d'en être atteint augmentent à partir
d'un certain âge.


L'apnée du sommeil touche 5 à 6 % de la population. Les risques d'en être atteint augmentent avec l'âge,
puisque le fonctionnement général de l'organisme se détériore.


Pour soigner l'apnée du sommeil, il faut porter un masque qui va insuffler de l'air dans les poumons et dans la trachée, ce qui empêchera le pharynx de se rétrécir et laissera ainsi passer l'air.

"Je pense que la qualité du sommeil est un indicateur certain de la qualité de vie, que la prise en charge des troubles du sommeil doit s'intéresser à la vie de l'individu. Les contraintes que l'on fait subir au sommeil par l'extérieur sont sans doute beaucoup plus importantes qu'elles ne l'étaient il y a plusieurs années. C'est directement en relation avec l'environnement physique, chimique, électrique, toxique, avec les médias, la télévision, le décalage des horaires, le travail intense, les objectifs de résultats... Donc une certaine pression, raison pour laquelle le sommeil se produit moins."


Hervé Vespignani, neurologue

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Dr Joëlle Adrien, neurologiste,
présidente de l'INSV
(Institut National du Sommeil et de la Vigilance)

Pr Hervé Vespignani, neurologue, fondateur de CEREVES

(Centre d'Étude et de Recherche d'Évaluation
de la VigilancE et du Sommeil)

"Il y a la question du sevrage et
du manque que l’on voit dans toute addiction, il est très difficile de se sevrer : il faut presque un substitut. C’est tellement ancré dans les habitudes que l’on a du mal
​à couper, arrêter."

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Dr Nathalie Wahl-Danon, psychologue

Nicolas est un joueur régulier. De 18h le soir à 5h du matin il peut passer d'un jeu à l'autre sans voir le temps passer. Les rares fois où il fait une pause, c'est pour se détendre avec une douche ou pour boire un café avant de reprendre plusieurs heures encore.

Quand on joue toute la nuit...

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Quand on décale le sommeil...

Pr Hervé Vespignani, neurologue, fondateur de CEREVES
(Centre d'étude et de recherche d'évaluation de la vigilance et du sommeil)

Nuit 2.0

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Depuis 2013, les médias parlent d’un nouveau phénomène : le sleep-texting. Ce trouble serait de plus en plus fréquent chez les gros utilisateurs de smartphones. Pendant la nuit, l’individu communique avec sa famille et ses amis en envoyant des textos, mais ne s’en souvient pas le lendemain. Outre le fait qu’il s’agit d’un trouble en lien avec le smartphone à proximité du lit des individus, cela dénote une réelle dépendance aux SMS. Il semblerait que ce genre de comportement se déroulerait lors de la phase d’éveil du sommeil, qui dure généralement moins de trois minutes.

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L'anecdote du Pr Vespignani, neurologue, fondateur de CEREVES
​(Centre d'étude et de recherche d'évaluation
​de la vigilance et du sommeil)

Se connecter la nuit :
le sommeil malmené par les écrans

Déni de la réalité, déni de ses limites… L’utilisation des écrans devient une habitude qui s’installe, surtout chez les adolescents. On ne peut plus s’en passer et ce, même la nuit. Pour Nathalie Wahl-Danon, psychologue et psychanalyste à Metz, quand on se connecte la nuit, "on oublie son corps, sa physiologie, ça devient prioritaire et vital. La sensation de sommeil n’arrive plus ou bien elle est décalée".



Une étude publiée en 2015 et menée par le Dr Mari Hysing du Centre de recherche de la santé à Bergen (Norvège) a démontré que parmi les jeunes interrogés, ceux qui passaient plus de deux heures à communiquer avaient trois fois plus de risques de dormir moins de cinq heures par nuit, contrairement aux huit heures de sommeil dont ils ont besoin.


Une autre étude du Dr Sylvie Royant-Parola a été réalisée auprès de 776 collégiens entre 2013 et 2014. Cette étude explicite parfaitement le lien entre l’éveil prolongé - et l’absence de rupture jour/nuit - avec l’utilisation des écrans la nuit. L’enquête a révélé qu’environ 25% des jeunes perdaient presque deux heures de sommeil pendant la semaine.



CES STIMULANTS QUI VOUS FONT TENIR

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Les jeunes et les enfants concernés


L’utilisation des écrans, généralement par les adolescents et les 18-34 ans, tend à se rajeunir. Les enfants de moins de 12 ans deviennent de fervents utilisateurs, alors qu’ils sont les plus sensibles au manque de sommeil. Pour le Dr Sylvie Royant-Parola, cette évolution est préoccupante. "On laisse des gamins sur leurs téléphones, sur l’iPad ou l’ordinateur jusqu’à pas d’heure. Un enfant de moins de dix ans ne va jamais dire qu’il a sommeil, puisqu'il y aura un point d’honneur à faire comme tout le monde."


"Le fait que cela devient un phénomène généralisé n’est pas vu comme une pathologie, puisqu’il 'faut faire comme tout le monde' ", analyse le Dr Wahl-Danon. Elle désigne ces nouveaux comportements comme un problème social où les gens sont dans l’hyperactivité et la peur du vide, où les écrans virtuels nous fascinent. "On n'a pas à se poser de questions, c’est une façon de ne pas penser à soi, à ses problèmes. Il y a un sentiment de toute-puissance, on est plus fort que son esprit." Parfois, les problèmes sont plus enfouis, comme la dépression ou les conflits familiaux. La psychologue a déjà pu le constater avec deux de ses patients.

"Jouer la nuit pour échapper à l’autorité parentale"


Nathalie Wahl-Danon explique qu’un de ses patients adolescent était addict aux écrans et aux jeux. "Il ne pouvait plus s’arrêter, il y jouait pendant la nuit et cela empiétait sur son temps de sommeil", explique-t-elle. Pourquoi cet adolescent, ayant sauté une classe et très brillant s’est retrouvé accro aux écrans la nuit ? C'était le seul moment où il pouvait décompresser, avoir plus de libertés, penser à autre chose. Il se sentait sous pression puisque ses parents attendaient trop de lui.



"Jouer la nuit pour se couper des autres"


Un autre patient a consulté pour cette utilisation excessive des écrans. Âgé de 24 ans, il avait obtenu un emploi en alternance avec ses études avant que tout ne bascule. Un traumatisme dans sa vie l’aura poussé à se replier sur lui-même, à ne plus sortir, à enchaîner les arrêts maladie pour finalement ne plus aller en cours du tout. "Il s’est mis aussi effectivement à jouer la nuit, à vivre de façon complètement décalée. Il dormait la journée et jouait la nuit", développe-t-elle. Il vivait en dehors de toute contrainte et du temps réel.


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Les boissons énergisantes

Scrollez avec la molette de votre souris ou votre pad




"Le café est un breuvage qui fait dormir
​quand on n’en prend pas."

Alphonse Allais

ACCROS AUX ÉCRANS




"Il est hélas devenu évident aujourd'hui que

notre technologie a dépassé notre humanité."

Albert Einstein


TROUBLES NUISIBLES



"Souffrant d'insomnie, j'échangerais un matelas de plumes

contre un sommeil de plomb." 

Pierre Dac




"Nous entendons sur nous les heures, goutte à goutte,

Tomber comme l'eau sur les plombs ;

L'homme est brumeux, le monde est noir, le ciel est sombre ;
Les formes de la nuit vont et viennent dans l'ombre ;
Et nous, pâles, nous contemplons."

Victor Hugo



INTERMÈDE NOCTURNE

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Le café

Le thé

Le modafinil

Le Guronsan

"On voit très bien qu'on est fatigué,
aussi quand on joue : il y a des choses qu'on n'aurait pas faites, ou qu'on aurait fait intuitivement d'habitude...
Là, il n'y a aucune réactivité, il n'y a plus les mêmes réflexes."

*Les hypnotiques (aussi appelés somnifères) sont des médicaments symptomatiques qui traitent les troubles du sommeil.

Nicolas Peiffert, joueur régulier

*Les hypnotiques (aussi appelés somnifères) sont des médicaments symptomatiques qui traitent les troubles du sommeil.

L'insomnie

Le syndrome des jambes sans repos

Les troubles du rythme circadien

L'apnée du sommeil

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