Pourquoi
se lève-t-on
plus tôt qu'avant ?
"Le portable devrait être mis en mode avion. Beaucoup utilise leur portable comme réveil. Et c’est ennuyeux que le réveil soit confondu avec le téléphone, c’est quelque chose de nouveau qui devrait être résolu. Soit par le fait d’être réveillé par un membre de la famille, soit avec un réveil différent du téléphone, soit un mode avion. La technologie a toujours eu des conséquences dramatiques quand elle n’est pas maîtrisée."
Elisabeth Locard, PROSOM (Association Nationale de Promotion des Connaissances sur le Sommeil)
Dr Joëlle Adrien, neurologiste, présidente de l'Institut National du Sommeil et de la Vigilance
Courir à 6 heures pour être en forme
Sylvain Cros a 35 ans. Il est pacsé et l’heureux papa de deux enfants. Installé dans le sud de la France, il travaille en tant que contrôleur des finances publiques et mène une vie active et familiale tranquille. Pour cet ancien nageur de haut niveau, le sport fait partie intégrante de son mode de vie et courir à 6 heures était pour lui un rendez-vous immanquable. Une routine sportive matinale qui lui manque aujourd’hui.
"Entre 45 minutes et 1 heure, entre 8 et 12 km", ce sont le temps et la distance que consacrait Sylvain à la course à pied, deux fois par semaine "suivant les jours et la motivation, pour garder la forme". Son programme ? "Rendez-vous à 6 heures au bord de la mer avec un collègue, course, douche et au travail." S’il avait pu, le jeune homme "serai[t] bien resté dormir jusqu’à 10 heures tous les matins" parce que le sommeil représente pour lui un paramètre capital pour tenir le rythme. Mais rogner sur son temps de sommeil semblait être la seule option envisageable pour profiter de sa vie de famille. Le réveil réglé sur 5 heures 30, ses nuits écourtées duraient environ 6 heures. "Et je crois que ce n’était pas assez", réalise le jeune papa. Tous les matins où il fallait allait courir, Sylvain grognait : "Oulala, que c’est tôt !"
Après l’effort, il n’y a pas à renâcler, "on se sent vraiment bien, tant physiquement car le corps est réveillé, que mentalement grâce au superbe lever de soleil sur la baie de Cannes que l’on voyait en courant", se souvient Sylvain. Pendant la journée, il reconnaît avoir subi "des petits coups de barre après le déjeuner, mais un café et je ne me suis jamais endormi sur mon poste de travail".
Fatigué mais comblé
Prendre le pli n’a pas toujours été facile. Pourtant, Syvain Cros n’aurait manqué ces instants sportifs pour rien au monde. S’il avait fini par s’habituer à courir le matin, il ne peut pas en dire autant du réveil aux aurores. "C’est quand même contre-nature de se lever si tôt", admet l’homme. S’il aurait aimé aller courir à un autre moment de la journée, "une fois le rythme pris, c’était un pur régal". Et aujourd’hui, courir tôt le matin lui manque énormément : "Je ne cours plus parce que mon collègue n’habite plus au bord de la mer, donc c’est moins pratique en terme d’organisation. De plus, j’enchaîne les blessures en ce moment et enfin, ayant eu mon deuxième enfant il y a un peu moins d’un an, la fatigue est très présente."
Désormais, Sylvain ne se lève plus pour aller courir mais pour s’occuper de ses enfants. Et l’horaire est toujours aussi matinal, 6 heures 20. Si par miracle, "mon fils ne pleure pas pour son biberon et si ma fille ne fait pas de cauchemar, je dors…" sourit-il. Son rythme actuel ? "Enfants, boulot, enfants, dodo." Et ainsi de suite. Même si cette organisation lui convient, l’idée d’aller courir n’est jamais très loin. Après tout, "c’est moins fatiguant que de m'occuper de mes enfants", plaisante-t-il.
Pour réussir à pratiquer un sport tôt le matin, "Il faut déjà prendre un rythme autre que le matin. Si on n'est pas habitué,
cela rajoute une contrainte. Par contre, quand on commence à faire du sport régulièrement, je conseille de le faire à deux
et le matin. Il y a moins de risque de se dire 'allez, j’irai demain'. Et une fois que le rythme du matin est pris, ça va tout seul."
Sylvain Cros
Sylvain est un papa comblé par sa vie de famille avec
sa femme Adeline, sa fille Alice et le petit dernier, Quentin.
Crédit Photo : Sylvain Cros
On a testé pour vous
Et vous,
tenteriez-vous l'expérience ?
"En voiture, je sens un peu la fatigue et mon défaut c’est que je continue.
Je ne m’arrête pas pour pouvoir rentrer plus vite."
Matthieu Pires,
conducteur régulier sur de
longues distances
Aube
"Les journaux sont imprimés
Les ouvriers sont déprimés
Les gens se lèvent, ils sont brimés
C'est l'heure où je vais me coucher
Il est cinq heures
Paris se lève
Il est cinq heures
Je n'ai pas sommeil"
Jacques Dutronc, Il est cinq heures, Paris s'éveille
Raphaël Didier est économiste et enseignant à l’IUT de Moselle-Est.
Il a publié plusieurs ouvrages visant à rendre
la connaissance de l’économie accessible à tous,
et partage sa passion en organisant des conférences à
l’Université du temps libre et dans des universités populaires.
Il revient ici sur le lien essentiel entre travail et repos,
sans oublier de mentionner le temps de travail des Français,
objet de nombreuses polémiques.
Conseil n°7: boire de l’eau avec quelques gouttes de citron
"En ce qui concerne la motivation au travail, de grandes théories du management en parlent, comme la théorie des ressources humaines. On sait que les salariés motivés autrement que par l’aspect monétaire, grâce à la qualité de l’environnement ou au cadre de leur emploi, ont un peu plus envie d’aller au travail. Une meilleure motivation apporte une meilleure production, tout s’enchaîne. Revenir à l’humain, placer l’humain au centre de l’économie sans oublier que l’humain n’est pas une machine, voilà la solution.
En France, une tendance venue des États-Unis séduit de plus en plus d’adeptes : se lever tôt le matin pour faire du sport.
Que ce soit pour maintenir leur forme physique ou par obligation,
les Français rognent sur leur sommeil pour se dégager du temps.
À l’heure où nos nuits sont déjà perturbées par de multiples facteurs, la pratique du sport le matin a-t-elle réellement
un impact bénéfique pour l’homme ? Des sportifs, des spécialistes et notre équipe témoignent.
Conseil n°5 : mettre plusieurs réveils
Le réveil : invention humaine qui nous tire de notre sommeil contre notre gré.
Aujourd’hui, les technologies qui nous réveillent sont au cœur des préoccupations. Est-ce contre nature ?
Est-ce normal que notre premier geste du matin soit de prendre notre smartphone et de ne plus le lâcher ?
N’y a-t-il pas d’autres moyens pour se réveiller ?
Les experts sont unanimes : l’homme est fait pour se réveiller naturellement, sans aucune aide et pratiquement à la même heure chaque jour. Mais avec tous les facteurs externes de la vie quotidienne, le recours à un réveil est devenu inévitable.
Que ce soit en voiture ou dans les transports en commun, le temps de trajet pour nous rendre sur notre lieu de travail empiète sur notre nuit.
Selon l’INSV, il faut aux Français 30 minutes pour aller travailler. Les transports en commun permettent aux actifs de se reposer et près d’un passager sur trois s’y endort. En voiture, le problème est différent car le conducteur ne doit pas somnoler sous peine de produire un accident.
Rencontre avec des usagers des transports qui témoignent de leur rythme de vie.
Conseil n°8 : manger des fruits pour se donner
un petit coup de fouet avant l’effort
Pénombre
Réveillez-vous !
Le bord de mer est un des endroits favoris de Sylvain Cros pour aller courir.
Crédit Photo : Overstim
Conseil n°1 : préparer ses affaires la veille
Conseil n°2 : se coucher tôt
Conseil n°3 : établir une stratégie de rituel
Conseil n°4 : s’offrir des récompenses
Pr Hervé Vespignani, neurologue, fondateur de CEREVES
(Centre d'Étude et de Recherche d'Évaluation de la VigilancE et du Sommeil)
Conseil n°6 : se réveiller bien plus tôt que l’heure prévue
Conseil n°9 : écouter de la musique stimulante
Conseil n°10 : ne pas se lever du pied gauche
"On imagine sans problème que le repos chez ces personnes est inexistant. Le problème du sommeil
s’ajoute à une longue liste de maux qui expliquent en partie la crise que traverse le secteur agricole aujourd’hui."
"Des fois, tu te rends compte que pendant trois secondes, tu n’as pas vu
la route. Il m’est déjà arrivé de taper un trottoir ou de monter dessus et de redresser à la dernière minute."
Florian Farese,
autrefois victime d'endormissement
au volant
"Je prenais tous les jours le train,
je cumulais avec le métro et de la marche à pied entre les stations.
Il fallait me lever entre 4h30 et 5h30 pour espérer être à 9h15 au travail dans les bons jours où il n’y avait pas
de problème sur la voie."
Raphaël Didier,
utilisateur régulier
des transports en commun
"Le bus, c’est ennuyant car je n’ai pas d’activité à y faire. J’ai tendance à piquer du nez lors du trajet du retour."
Camille Perazzi,
utilisatrice régulière d'autobus
Les conseils de la rédaction
Un salarié bien reposé est un salarié plus producteur
"Il est évident que la fatigue et l’épuisement physique ou psychique qui en ressort vont jouer sur la qualité du travail et la motivation. C’est un cercle vicieux ! Il faut trouver un équilibre entre son emploi du temps professionnel et son temps de repos.
Or, de nombreux dispositifs visent à accentuer le rythme de travail. Le compte épargne-temps par exemple, qui est une manière de contourner le Code du travail et le droit au repos compensateur. Aujourd’hui, on a inventé des comptes épargne-temps, par exemple dans certains hôpitaux, où on peut y mettre les congés que vous n’avez pas eu le temps de prendre.
En contrepartie, vous venez travailler et on vous donne l’équivalent monétaire de ce temps de travail. Selon moi, cela pose beaucoup de questions humaines. Avec le temps de travail, le législateur a prévu des jours de repos pour compenser la charge de travail. Le Code du travail offre 35 heures de repos pour que le salarié n’accumule pas plusieurs postes journaliers, sauf cas exceptionnel et justifié par une astreinte.
L’utilisation de ce compte épargne-temps fait perdre du temps de repos à l’employé, ce qui va jouer sur son temps de sommeil et sur la qualité de son travail. C’est une manière de tricher avec l’esprit de la loi même si c’est légal."
Revenir à l’humain, placer l’humain au centre de l’économie sans oublier que l’humain n’est pas une machine, voilà la solution.
"En ce qui concerne la motivation au travail, de grandes théories du management en parlent, comme par exemple la théorie des ressources humaines. On sait que les salariés motivés autrement que par l’aspect monétaire, grâce à la qualité de l’environnement ou du cadre de leur emploi, ont un peu plus envie d’aller au travail. Une meilleure motivation apporte une meilleure production, tout s’enchaîne.
Une pratique commence à se développer concernant l’environnement de travail. Des salles de repos ont tendance à se créer dans les entreprises de nouvelles technologies notamment. Le principe repose sur une qualité du cadre du travail créant l’envie, la motivation et le bien-être. Une salle de repos peut offrir la possibilité de dormir, de faire du sport et même de lire.
L’exemple ultime de l’entreprise employant cette méthode est Google, qui pousse la chose à l’extrême en créant des salles de sport dans les locaux de l’entreprise. Le revers, c’est que lorsque l’on propose ce genre d’activités, on en attend beaucoup en retour de la part des salariés. Ces derniers doivent alors rester tard le soir et ont des horaires décalés. Certains y trouvent leur compte, mais cela s’avère plus facile pour un célibataire que pour quelqu’un de marié et avec deux enfants."
Beaucoup de personnes ne savent pas ce que sont les 35 heures
"Les 35 heures correspondent à deux lois. Les lois Aubry I de 1998 et Aubry II de 2000. Il est assez curieux que les gens n’aient retenu de ces lois que les 35 heures. N’oublions pas que les 35 heures étaient en contrepartie d’une réduction de cotisations sociales pour les entreprises qui appliquaient la réduction du temps de travail. Il y avait l’idée de la carotte et du bâton.
À partir de 2000, on a immédiatement fait droit aux demandes du patronat qui voulait ne pas perdre en compétitivité et obtenir le forfait jour. Ce dernier permet aux salariés de s’affranchir des 35 heures. Aujourd’hui, un cadre sur deux est au forfait jour, il ne compte plus ses jours mais doit travailler au maximum 235 jours par an. Pendant ces jours-là, il peut être disponible 12 heures d’affilée s’il le faut.
En moyenne, les salariés français sont déjà à plus de 40 heures : entre les heures supplémentaires, les chauffeurs routiers, le personnel de la santé, beaucoup de personnes ne savent pas ce que sont les 35 heures. Ce n’est pas grave en soi car tout ce qui dépasse les 35 heures ouvre le droit à des indemnités, des compensations, des heures supplémentaires ou d’autres conventions salariales."
Les non-salariés français sont parmi les plus importants travailleurs au monde
"Les non-salariés, c’est-à-dire les libéraux, les auto-entrepreneurs, les artisans et autres ne rentrent pas dans la case du salariat. Ils représentent 15% des travailleurs mais ils ne sont pas soumis aux 35 heures. Ils sont parfois obligés de travailler beaucoup plus pour rentabiliser leur activité. C’est d’ailleurs tout le danger aujourd’hui du travail dissimulé sous forme d’auto-entreprenariat.
Concernant le nombre d’heures de travail, les non-salariés français sont parmi les plus importants travailleurs au monde. Cela leur permet également de garder des clients. Au niveau européen, les non-salariés français sont dépassés de très peu par les Allemands. Le cliché du Français non travailleur n’est donc pas justifié.
Nous pouvons également évoquer les agriculteurs qui travaillent parfois plus de 100 heures par semaine. On imagine sans problème que le repos chez ces personnes est inexistant. Le problème du sommeil s’ajoute à une longue liste de maux qui expliquent en partie la crise que traverse le secteur agricole aujourd’hui."
Jordan Baumann, sportif professionnel en vélo enduro, discipline de vélo tout terrain
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TRAVAILLER PLUS POUR DORMIR MOINS
"12 heures de boulot et j'arrive pas à dormir.
Les jours passent. Ils n'en finissent pas."
Taxi Driver
DEBOUT LÀ-DEDANS !
"Nous sommes près de nous réveiller
quand nous rêvons que nous rêvons."
Edgar Allan Poe
"Le sport va chercher
la peur pour la dominer,
la fatigue pour en triompher,
la difficulté pour la vaincre."
Pierre de Coubertin
DORMIR OU CONDUIRE, IL FAUT CHOISIR
"Avez-vous noté l'impact des promenades nocturnes
en automobile sur le fonctionnement du cerveau ?
C'est mieux que le caisson extrasensoriel ou le haschisch.
On se détend, les idées affluent comme des vagues régulières."
Dominique Sylvain, Sœurs de sang
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Scrollez avec la molette de votre souris ou votre pad
L'homme est-il fait pour se réveiller avec un réveil ?
Le portable comme réveil : une bonne idée ?
Les objets connectés au sommeil sont-ils bénéfiques ?
La question de l'horloge biologique
"L’idéal serait de se réveiller naturellement. Une étude a été faite sur les tribus équatoriales qui n’ont pas l’électricité. On avait pensé qu’elles allaient dormir 8h-9h par nuit. Et bien non, elles dormaient autour de 6h-6h30 par nuit, ce qui a un peu surpris les chercheurs. Nous sommes dans une société de privation de sommeil, l’élément le plus perturbant est que nous ne sommes plus du tout en harmonie avec les rythmes naturels, et que l’on a introduit l’électricité, moyennant quoi : on ne sait plus sentir son rythme."
Dr Sylvie Royant-Parola, médecin spécialiste du sommeil
"Comme les réveils-matin sont une invention assez récente, on peut penser que naturellement, l’être humain, comme tous les autres organismes d’êtres vivants, n’en ont pas besoin. Donc ils se réveillent de façon naturelle en fonction des conditions extérieures et de leur rythme interne."
André Klarsfeld, chercheur au CNRS, équipe "Gènes Circuits Rythmes Neuropathologie"
L'avis du Professeur Hervé Vespignani, neurologue, fondateur de CEREVES
(Centre d'Étude et de Recherche d'Évaluation de la Vigilance et du Sommeil)
"Ce n’est pas le téléphone pour se réveiller qui n’est pas bon, c’est que si on ne se réveille pas spontanément à ce moment-là, c’est qu’on n’est pas dans son rythme de vie. Ce n’est pas en dormant plus que ça va être mieux, mais en réorganisant complètement ses rythmes, en étant dans une grande régularité en particulier au lever, qui fait qu’à un moment donné c’est notre horloge interne qui va nous réveiller, et plus le réveil externe."
Dr Sylvie Royant-Parola, médecin spécialiste du sommeil
"Il faut regarder au cas par cas : si l’objet connecté n’est connecté qu’à vous d’une certaine façon, il ne vous met pas en connexion avec le monde extérieur. D’une façon générale, ce qui fait la qualité du sommeil, c’est le fait de pouvoir se couper de ce monde extérieur. Donc dans le calme, l’obscurité, la température pas trop élevée, pas trop de perturbations. Être entouré d’objets connectés, c’est un peu antinomique avec l’idée de repos."
André Klarsfeld, chercheur au CNRS, équipe "Gènes Circuits Rythmes Neuropathologie"
"C’est une approximation du sommeil, cela nous donne d’abord des informations éventuellement sur l’heure d’endormissement, l’heure de réveil, de fractionnement mais absolument pas sur le type et la profondeur de sommeil. La plupart de ces trackers sont portés au poignet, et porter quelque chose au poignet tout le temps c’est extrêmement agaçant. Il y a d’autres systèmes maintenant qui sont sous le matelas. Mais une fois que vous savez quel est le fractionnement de votre sommeil, ça ne vous aide en rien à mieux dormir. Parfois, ça vous focalise même sur votre sommeil, ce qui n’est pas nécessairement une bonne chose.
Ces appareils ne sont pas vraiment des systèmes pour les insomniaques. Ils mesurent votre consommation calorique, donc ce sont plutôt des mesures parallèles, de performances. L’intérêt dans la gestion du sommeil, c’est de le suivre au quotidien, pas d’être dans une généralité. Mais en dehors de ça, ces appareils tout seuls n’ont aucun intérêt. En revanche, ce qui peut être intéressant, c’est quand il y aura des programmes de coaching qui viendront donner des messages qui seront un peu adaptés, comme 'attention là tu n’as pas assez dormi, il faudrait te coucher plus tôt'."
Dr Sylvie Royant-Parola, médecin spécialiste du sommeil
L'avis du Docteur Joëlle Adrien, neurologiste et présidente de l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV)
Pendant le sommeil, ce sur-matelas intelligent peut contrôler notre rythme cardiaque et respiratoire grâce à une multitude de capteurs intégrés. Son but ? Réveiller l’individu au meilleur moment, l’informer des éventuelles irrégularités et automatiser certains réglages. Il peut également se connecter à d’autres objets autour : serrure de la chambre, thermostat, volets, etc. En collectant des informations d’autres applications, Luna va pouvoir dire quel type de journée prépare une meilleure nuit.
Grâce à ce capteur placé sous le matelas, Aura permet de s’endormir progressivement et de se réveiller plus en douceur. Sonorités particulières, lumières diverses semblables au coucher et au lever de soleil, ce réveil récoltera des données par le biais d’un smartphone ou d’une tablette. Cet objet connecté analyse la qualité du sommeil en fonction du rythme cardiaque, de la respiration, des mouvements et même de la température de la chambre.
Ce petit tracker de sommeil se porte nuits et jours. Très léger, il permet d’amasser des graphiques détaillés de chacune de nos nuits via une application sur un smartphone.
Fini de reculer l’heure du réveil de cinq petites minutes tous les matins. Avec ce tapis-réveil, l’individu doit mettre ses deux pieds sur le tapis pour l’éteindre sinon le réveil continue de sonner. Un geste qui l’oblige à se redresser et donc à se réveiller plus rapidement. Ruggie aide à optimiser l’efficacité du réveil pour éviter les retards récurrents.
Ce masque analyse, via différents capteurs, l’activité électrique du cerveau, la température du corps, ses mouvements pendant le sommeil. Outre le fait qu’il peut réveiller le dormeur au meilleur moment, il est possible de dormir d’un sommeil polyphasique (plusieurs heures découpées dans la journée) tout en bénéficiant des mêmes avantages qu’un sommeil sans coupure. NeuroOn est beaucoup plus utile pour les voyageurs qui subissent régulièrement des jetlags.
Qui dit technologies, dit objets connectés. Le sommeil n’est pas épargné : capteurs, applications mobiles et réveils connectés se démocratisent progressivement dans les foyers. Voici un panel de ces nouveaux "gadgets" qui ont pour objectif l’amélioration de notre sommeil.
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L'INSV a réalisé une étude
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